Discombobulate

Puisqu’il faut commencer par un premier article, autant parler de ce mot : Discombobulate.

Je maîtrise pas trop mal la langue anglaise, alors quand ma Voyelle, en causant de musique et de sample me parle de ce passage à utiliser dans une composition, je tends l’oreille : Sherlock Holmes .
Je n’ai évidemment pas vu le film, étant quelque peu allergique aux grosses productions. De plus, Sherlock Holmes, je l’imagine plus avec le chapeau qu’on lui connaît et une loupe, pas en train de faire du Krav-Maga dans les bas fonds de Londres.

Il y a donc ce mot, sorti de nulle part, discombobulate, que je ne connaissais ni des dents, ni des lèvres.

Il sonne bien bouche, l’utilise dans son entièreté. Ça commence par une sifflante, continue sur les lèvres, gonfle deux fois les joues et fini par étirer la langue. Il sonne étrangement européen, voire méditerranéen.

Et puis viens la définition. En regardant la vidéo, on comprend de quoi on parle, mais je voyons ce qu’en dit le dictionnaire :

Discombobulate (verb)
UK : dɪs.kəmˈbɒb.jə.leɪt
US : dɪs.kəmˈbɑː.bjə.leɪt
Informal mainly humorous
To confuse someone or make someone feel uncomfortable

Make someone feel uncomfortable… La traduction serait “rendre quelqu’un mal à l’aise”, mais je préfère la traduction littérale : rendre quelqu’un inconfortable.

Il fait une randonnée et à deux kilomètres de la fin, on lui enlève ses lacets. Il est assis sur les plus beau des canapés, sauf qu’on lui met un balle de tennis sous les fesses. Il dort sur un lit douillet et on lui enlève des lattes au sommier. Il regarde un film, mais on le met en noir et blanc en coupant le son toutes les trente secondes.

Il y a aussi cet article sur le site Useless Etymology :

“Discombobulate” was one in a series of words invented in the early to mid-1800s as part of a fad popular among educated high-society types who made up faux words by compiling Latin prefixes, suffixes, roots and other non-Latin components into silly-sounding combinations.

Discombobulate itself is used to mean “confused” or “disoriented” now, but originally meant “embarrassed,” “upset,” or generally thrown off. If you knock off the suffixes and prefixes you end up with a nonsense/irrelevant root word (bob or bobule), but that’s not terribly important because the sound of the word was meant to be illustrative of its meaning, and you get the “not with it”/”not (mentally) together” part from dis and com.

Other words in the same curious Victorian vein include absquatulate (“to leave abruptly or run away,” based on a combo of the negative prefix ab- and the component squat, in the “settle/stay” sense), bloviate (blow + orate), obflisticate (probably something like “obfuscate” + “obliterate”), etc.

https://uselessetymology.com/2020/02/27/the-etomeelo-atomolo-etymolololo-etymology-of-discombobulate/

La traduction en français (merci à google translate, hein…) :

« Discombobulate » faisait partie d’une série de mots inventés entre le début et le milieu des années 1800 dans le cadre d’une mode populaire parmi les types instruits de la haute société qui inventaient de faux mots en compilant des préfixes, suffixes, racines et autres composants latin. en combinaisons qui semblent idiotes.

Discombobulate lui-même est maintenant utilisé pour signifier « confus » ou « désorienté », mais à l’origine signifiait « embarrassé », « bouleversé » ou généralement désorienté. Si vous supprimez les suffixes et les préfixes, vous vous retrouvez avec un mot racine absurde/non pertinent (bob ou bobule), mais ce n’est pas très important car le son du mot était censé illustrer sa signification, et vous obtenez le “dis” (qui signifie “sans”) et com (issu de cum en latin signifiant “avec”).

D’autres mots dans la même curieuse veine victorienne incluent absquatulate (« partir brusquement ou s’enfuir », basé sur une combinaison du préfixe négatif ab- et du composant squat, dans le sens « s’installer/rester »), bloviate (coup + discours). ), obflisticate (probablement quelque chose comme « obscurcir » + « oblitérer »), etc.

https://uselessetymology.com/2020/02/27/the-etomeelo-atomolo-etymolololo-etymology-of-discombobulate/

Je me suis dit que ce serait un bon nom pour mon blog. Un mot construit de tout pièce pour paraître supérieur aux autres par le langage. On utilisait le latin pour se faire bien voir à l’époque victorienne, maintenant, c’est l’anglais.

Blog… Tiens, un autre mot sorti du passé… Depuis l’avènement de Facebook, Twitter, Instagram, Tiktok etc. tout le monde s’exprime sur des plateformes qui appartiennent à des gens plus riches qu’eux, les nourrissant de leur données personnelles. “Quand tout est gratuit, c’est que la marchandise, c’est toi”
J’ai de la nostalgie pour cette période des blogs, de la blogosphère, quand tout le monde s’est mis à s’exprimer sur des sites personnelles, sans barrières, ni d’appréhension du qu’en dira-t-on. On se lisait, les uns les autres, sans suggestions, sans algorithme . En écrivant ces lignes, je me rends compte que c’était il y a vingt ans.

J’ai créé ce blog, oui, j’utilise ce mot au risque d’être ringard (à mon âge il faut apprendre à être ringard) pour écrire librement, mes pensées, mes idées, peut-être de la musique, peut-être quelques photos…

Voilà qui est fait pour l’introduction.

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